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Banc(s) d'essais

 

          Voici une rubrique où nous pourrions partager nos expériences :  il suffit de quelques lignes, quelques photos, et... un nouveau modèle.

 

          Je vais donc ouvrir le bal...

 

L' ASK-2100 de HobbyKing

          Tout a commencé comme souvent par une belle photo sur un site marchand, Hobby King en l’occurrence. Une courte présentation, avec l’évocation du ‘vrai’ ASK 21 pour alimenter le rêve, et la décision était prise. Le prix a bien aidé aussi : 95 € pour un 2 mètres prêt à voler, avec moteur, variateur et 4 servos, c'est du raisonnable en 2015.

         L'aspect de la machine est agréable, mais malgré son nom, ça n'a rien d'une maquette ; la géométrie cherche à préserver la solidité et les qualités de vol, et je préfère ça.  On aurait pu y rajouter la roue avant caractéristique, mais ne soyons pas trop exigeant : après tout, c'est un planeur blanc avec un empennage en T, c'est déjà bien.

         Première bonne surprise : le colis est livré en 8 jours. HK ne m'avait pas habitué à cette 'performance'. À croire qu'ils livrent avec un Falcon (ça se fait, paraît-il) ; vu le prix du port, ce n'est pas impossible.

 

 

    

 

 

     La boîte

         Le carton est arrivé plutôt bosselé, comme le sourire du client. Heureusement, dans le carton, il y avait un deuxième carton, impeccable, lui, avec même un troisième carton à l'intérieur pour protéger les ailes. Les différentes pièces étant emballées dans du plastique à bulles.

Très bien.

         Je déballe tout ça avec des gestes d'archéologue, ce qui m'a permis de découvrir une vis d' 1.5 mm, qui est peut-être en surnombre. Peut-être.

         Le fuselage est une très belle pièce bien finie : moteur et hélice installés, variateur câblé, servos et tringleries installés, ainsi qu'une roue fonctionnelle ; le tout complété par une belle verrière (fumée !) de biplace qui viendra couvrir aussi l'emplanture. Encore très bien.

         Le stabilo est léger, avec de petits renforts bien placés. La charnière (simple fraisage) est un peu dure, mais ça s'arrangera.

         Le moulage des ailes n'appelle aucune critique, les servos d'ailerons et la tringlerie sont déjà montés, et on peut voir les renforts par transparence (mais pas seulement : les intrados font un peu 'chantier'). La forme des saumons et de l'emplanture ne permettent pas d'identifier le profil, en principe un RG15, un compromis qui a fait ses preuves.

         Toutes les parties en EPO sont livrées décorées.

         Une très grande (et lourde) pièce de plastique permet de fixer solidement les ailes au fuselage.

         La clé d'aile en dural fait 60 cm (pour une envergure de 2 m) et assure le dièdre.

         Toutes les pièces sont scotchées pour ne pas se balader dans la boîte, et j'ai dû nettoyer minutieusement la clé pour ne pas risquer de mettre de la colle dans les fourreaux.

     Montage

         Il n'y a plus qu'à finir l'installation et ce n'est pas parce que tout est fait qu'il n'y a rien à faire.

         D'abord un montage 'à blanc' des ailes, pas très commode : il faut maintenir le dièdre des ailes, positionner le renfort, insérer le tout dans l'encoche arrière et fixer les 2 vis nylon tout juste assez longues et bien sûr, tout en faisant attention au positionnement des fils des servos. Le plus simple est de poser les ailes sur des cales, et d'y suspendre le fuselage.

         J'ai fait des saignées dans les ailes pour insérer ces fils et les faire ressortir à l'avant, c'est nettement plus pratique.

         Rien à signaler pour l'installation du récepteur, si ce n'est que j'ai remplacé le cordon Y fourni par 2 courtes rallonges pour les servos d'aileron, et bénéficier ainsi de 2 voies séparées.

         L'ASK-2100 est prévu pour voler avec une batterie de 1.3 A ou 2.2 A. Pour faire rentrer une 1.350, j'ai été obligé de fraiser le couple avant, ce qui ne devrait pas nuire à la solidité ; par contre, pour une 2.2, il faudrait soit supprimer complètement le couple, soit acheter une batterie au bon format.

         Après le pré-réglage obligatoire de l'émetteur (verrouillage moteur, alerte gaz élevé et remise à zéro des mixages, subtrims etc.), je passe à l'appairage et aux premier essais.

         D'abord, la dérive. Ça marche pas. Il me semble pourtant entendre le servo...  Je retire les ailes (j'aurais dû commencer par là) : le servo fonctionne bien, mais pas le volet. Et c'est là que je récupère ma petite vis 'en trop' qui va me permettre de bloquer la tringlerie au niveau du guignol !

         Le reste se déroule sans incidents : sens et valeur des débattements, positionnement de toutes les gouvernes au neutre avec les trims à zéro. Très peu de corrections à faire.

         Le variateur aussi est pré-réglé, il faudra voir en vol s'il y a mieux à faire.

         Il ne reste plus qu'à installer le Centre de Gravité (qui n'était pas dans la boîte).

         Et là, mauvaise surprise : pour atteindre les 50 mm du bord d'attaque, ça me coûte 50 gr de plomb (peut-être qu'avec une batterie de 2200, qui ne rentre pas de toute façon...).

     Tout ça me semble bien lourd...

         Petit retour sur le site : poids annoncé 760 gr. Opinion de ma balance 1041 ! Même si on enlève toute la propulsion, il faudra bien lester pour obtenir le centrage, et le modèle ne volera JAMAIS à 760 gr !

     Revue de détail :

Ailes (les 2) ....................... 360

Stabilo.................................. 26

Fuselage avec batterie.... 454

Bulle..................................... 44

Plaque.................................. 35

Clé......................................... 72

Lest....................................... 50

        Total.......................... 1041 gr

         Mais il y a pire.

         La partie de l'aile dans le fuselage ne peut être comptée comme surface portante, ce qui ramène l'envergure utile à 194 cm, et la surface réelle à 25,22 dm², au lieu des 28 annoncés.

         Du coup la charge alaire passe à 41.3 gr/dm², ce qui est bien loin des 30 annoncés.

Ça fait beaucoup... Pas grave pour la vitesse de vol, mais il faudra faire attention aux décrochages.

     Le grand jour

         Bonne nouvelle : dès le premier lancé-main, il part tout droit, stable, mais demande juste une bonne correction à la profondeur. Rattrapable au trim pour le premier jour, je rectifierai en atelier. Encore quelques lancés pour confirmer les réglages, et c'est parti.

         Moteur !

         La montée n'est pas violente, mais largement suffisante plein gaz ; il faudra que j’apprenne à couper les gaz progressivement pour faciliter la transition moteur/plané, à moins que le variateur ne permette un arrêt ‘tout doux’.

Le plané est un peu rapide, et il ne faut pas trop le freiner, surtout en virage (la charge alaire se fait sentir). Comme je m’en doutais, il déclenche facilement ; heureusement ça se rattrape très vite. Peut-être pas à 2 m du sol, mais tout le monde sait qu’en finale, les ailes sont bien à plat !

         Petite vérif du centrage : après un 'piqué' à 30°, il remonte très doucement : j'en conclus une limite arrière (pour mon pilotage).

         Après quelques remises de gaz pour vérifier les reprises, je m'autorise un passage bas avec un bon 'badin' : plutôt silencieux, ce qui confirme la finition des surfaces.

Je tente ensuite une approche. Mais le vent, heureusement assez faible, est instable en direction. On refait la même dans l'autre sens : il allonge, le bougre. Pas d'AF, pas de volets, une bonne charge alaire : je vais devoir apprendre à fignoler mes approches.

         La quatrième est la bonne. La stabilité sur trajectoire est étonnante, mais rapide : la roue est la bienvenue, surtout sur le goudron de la piste.

         Un petit contrôle pour vérifier que rien n'a bougé, et c'est reparti, pour le plaisir, cette fois. En tout 20 minutes de vol pour 5 de moteur.

 

         Bon : ce n'est pas le 'gratteur du siècle' ni une bête à concours, juste une jolie petite machine très stable à sa vitesse de vol, avec des performances honnêtes qu'on doit pouvoir améliorer avec un bon pilotage.

         D’autres vols ont suivi, qui ont confirmé ces premières impressions. Il faudra tester les ailerons relevés, en guise d’AF (c’est toujours mieux que rien) ou même les ‘glissades’ (commandes croisées), dès que j’aurai vérifié que cette manœuvre ne cache pas d’effets secondaires…

 

Le Micro Baron

          S'il y a un modèle qui a été construit, copié et déformé, sous toutes les tailles et avec tous les matériaux, c'est bien le Baron !
          Rien à voir avec le Fokker Triplan, ça n'a rien d'une maquette, c'est simplement un modèle réduit, presqu'une 'caisse à voler' avec tous les ingrédients pour réussir : faible charge alaire, géométrie éprouvée (grandes cordes, bon bras de levier etc.) et un succès qui ne faiblit pas depuis... longtemps !

          Le plan (gratuit) du Micro Baron a été téléchargé chez Jivaro Models :

http://www.jivaro-models.org

          (Au cas où il ne serait plus disponible, me contacter).

 

          Après le tirage à l'imprimante, assembler soigneusement les feuilles et découper les pièces avec quelques millimètres de marge ; elles seront reportées sur une feuille de Dépron en tenant compte du 'fil' et pointées avec des épingles.

 

          Rappel : comme le balsa, le Dépron a un sens (fil pour le bois) dans lequel il est plus facile de plier ; en général je mets le fil dans le sens de la longueur de la pièce.

 

          Le côté avec les rayures est peu visible, mais c'est celui qui n'est pas imprimé.

Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et modifiez-moi. Je suis l'endroit parfait pour raconter une histoire, et pour vous présenter à vos utilisateurs.

          Les marques laissées par les épingles serviront à redessiner au crayon gras les pièces à découper, ne pas hésiter à les multiplier.

          La découpe se fait avec une lame en excellent état ou neuve, et arrondie de préférence : dans tous les cas utiliser un angle de coupe le plus fermé possible pour avoir des bords nets.

 

          Le plan étant très bien fait, je n'ai fait que très peu de modifications : 2 couples supplémentaires pour compenser l'absence de platine servos, et agrandissement de la partie inférieure de la dérive pour faciliter l'implantation du guignol.

 

          Le capot moteur est personnel.

 

          Les nervures ont été collées en 2 temps : d'abord la partie arrière, puis après séchage complet, la partie avant. J'utilise de la colle blanche, avec les pièces maintenues en place (élastiques, serre-joints, pinces à linge etc.).

 

          Le Dépron étant imperméable les temps de séchage sont très longs, et plus on attend, mieux c'est.La peinture est faite à l'acrylique en 2 couches après un ponçage léger à l'abrasif fin (180-200) ; le pouvoir couvrant est moyen, il vaut mieux éviter les zones imprimées en vert.

 

          De toute façon, il n'est pas question ici de faire une finition 'maquette'.

          Le collage des 2 demi-ailes demande beaucoup de soin, l'incidence doit être égale de part et d'autre : il n'y aura pas d'ailerons pour masquer une légère dissymétrie. J'ai rajouté 2 encoches sur le renfort arrière pour mieux positionner les élastiques. Une cale à l'avant permet de bien positionner le bord d'attaque, et sert de soute à lest.

          Le fuselage de type 'caisse' ne pose pas de difficultés à part l'alignement. Montage sur le dos, les flancs, puis les couples.

          Le couples C1 est un sandwich ctp/dépron/ctp 0.8/3/0.8 mm bien plus solide et aussi léger que du balsa dur. Je l'ai évidé pour le passage des fils du moteur et améliorer le refroidissement.

          Le couple C2 est aussi un sandwich de ctp 0.8/1.5/0.8 qui reçoit le train en CAP 1.5 mm, le tout collé à l'époxy. Plier la corde à piano avec précision n'étant pas facile, je l'ai pliée au mieux et j'ai ajusté le ctp 1.5 à la forme du train.

          Les roues ont été imprimées en 3D par notre spécialiste du club.

          J'ai installé des commandes extérieures rigides : tube carbone diamètre 2 intérieur 1 avec à chaque extrémité deux bouts de corde à piano enfoncé de 2 cm, collés à la cyano ; l'un coudé en baïonnette (merci la pince spéciale) pour le guignol de la gouverne, l'autre, droit, étant fixé par un domino sur le palonnier du servo.

 

          C'est très léger, rigide, sans jeu, accessible... mais pas très beau, je reconnais.


 

          Les servos sont fixés sur les flancs du fuselage. Un petit renfort en ctp 0.8 permet de répartir les efforts et la fixation est assurée par des liens serre-câbles : vu la faible épaisseur des flancs du fuselage, il n'est pas question de mettre des vis, et pour ce qui est d'installer des écrous dans un si petit modèle... D'accord, il faut 4 liens par servo, mais on ne démonte pas les servos tous les jours, et vu le prix...

 

 

         La règle d'or voudrait qu'au neutre, le palonnier du servo soit perpendiculaire, mais suivant le montage du guignol, il peut être intéressant de le déplacer pour obtenir un débattement symétrique ; je préfère cette solution au subtrim. Le trim, lui, doit toujours être à zéro ou le plus près possible.

         Pour le capot moteur, j'ai voulu récupérer une pièce en plastique souple dans l'espoir (déçu) de gagner du temps : J'ai été obligé d'improviser un bâti en balsa qui n'a pas été simple à ajuster. Quant au poids, disons qu'il participe au centrage.

 

          Le moteur est un Magnum 1818/2000 (16 gr avec ses fils) qui entraîne une hélice Graupner 6.6-3, la puissance disponible est plus que suffisante.

           Le contrôleur est un ProTronik 12 A sans protection au démarrage : j'utilise pour tous mes modèles un interrupteur - toujours le même - de l'émetteur pour verrouiller le moteur. Les autres systèmes ne m'inspirent pas confiance (à tort ?)

 Equipement radio

Premier essai.

          Prêt au décollage l'appareil accuse 160 gr, dont 5 de plomb pour centrer au plan, bien loin de ce qui était prévu, mais avec moins de 13 gr/dm² je ne suis pas inquiet.

 

          Checklist émetteur : position des inter et des manches, contact : modèle, tension, trims. L'appairage avait été fait en atelier et il n'y a pas de programmation pour l'instant.

 

          Checklist avion : revérification de l'inter moteur et manche des gaz en bas, contact, sens de débattement des gouvernes, c'est vite fait.Profitant de l'état de sol impeccable du gymnase, je vais pouvoir éviter un lancé-main.

 

          Premier roulage, quelques prises de vitesse sans tendance à cabrer, un petit saut de puce, tout a l'air normal, les spectateurs sont plus impatients que moi.Et finalement une mise en puissance aux 3/4 : ça décolle tout doux, tout droit, tout gentil. Deux tours de salle et un atterrissage tranquille avec un filet de 'gaz'.

 

Il vole !

 

          D'autres petits vols suivront pour tester la maniabilité, affiner les trims (presque rien) et envisager la programmation exponentiels, mixages... Un mur qui passait par là en sortie de virage a interrompu la séance par rupture de roue.

 

          Depuis, d'autres essais en extérieur m'ont permis d'améliorer le confort de pilotage. Tel qu'il est présenté sur le plan, le Micro Baron a un vol très sain et ne demande aucune modification. Le domaine de vol est assez restreint : vent nul, et oubliez la voltige. J'ai passé très laborieusement une boucle, et il doit être possible de faire un renversement. Avec une (très) légère brise, on peut poser à la verticale.

 

          Mais quel plaisir de voler 'à la papa' avec un modèle peu onéreux, peu encombrant et qui ne demande qu'à se laisser admirer...

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