AMC Les Aigles Cathares
Mis à jour le 15/4/23
Les modèles école
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Retour sur le Mini Poly Club
Avec ses 70 cm d'envergure, le Mini Poly Club inspire confiance aux débutants.
Et parce qu'ils sont débutants, ils ne savent pas encore que plus un modèle est petit, plus les marges d'erreur dans les réglages sont petites.
La jeunesse d'un MPC se traduit donc souvent par un appareil mal construit, trop lourd, mal réglé, mal piloté...
Ca a beau être solide, l'espérance de vie est limitée.
Nous allons parler ici du réglage de l'angle piqueur du moteur.
Pourquoi du piqueur ?
La première idée qui nous vient est de monter le moteur bien dans l'axe de l'avion, pour qu'il vole droit.
Seulement voila : avec un avion à aile haute, l'axe de traction de l'hélice passerait bien en dessous de l'aile, le moteur essaierait de monter à la hauteur de celle-ci, faisant basculer l'avion en arrière, etc.*
* Ici, etc. signifie toujours 'petit tas de débris'.
La solution (géniale) consiste à incliner le moteur vers le bas, c'est-à-dire lui donner du 'piqueur'.
Sur les plans, ce piqueur est donné sous la forme d'un angle, pas très facile à appliquer. Voici une autre méthode :
Considérons d'abord une ligne de référence du fuselage : en gros elle passe par le milieu de l'arrière et l'axe de l'hélice. Ligne verte sur la photo.
Avec une cale, nous allons disposer le MPC de façon à ce que cette ligne soit horizontale - surtout parallèle au support.
Ensuite on place une référence verticale - ici une équerre - contre l'hélice, bien verticale elle aussi.
Il faut maintenant mesurer les 2 longueurs A et B.
B est est à peu près le diamètre de l'hélice ; la valeur de A se mesure depuis la pointe de l'hélice (une petite erreur n'et pas dramatique) jusqu'à l'équerre.
Sur mon MPC le rapport A/B est d'environ 0.23. Si vous préférez, ça fait un angle de piqueur de 13°.
Je sais, c'est énorme. Oui, mais ça marche. Et ça marche comme j'aime.
Sur un appareil de voltige, il est impératif qu'un changement de régime moteur n'entraine aucun couple, ni piqueur ni cabreur.
Le MPC est un avion de début : quand on met les gaz à fond, c'est pour mettre un peu d'espace entre une planète qui devient trop entreprenante et notre modèle. Alors, s'il monte UN PEU quand on accélère, c'est pas plus mal. Et ça permet d'assimiler plus vite cette loi fondamentale : les gaz, c'est pour l'altitude, la profondeur, pour la vitesse. Je sais, c'est plus évident sur un hélico.
Les débattements
Autant l'angle de piqueur nécessaire m'avait paru important, autant j'ai dû réduire le débattement des gouvernes pour dompter ce pur sang (heu?).
Les mesures sont faites à l'endroit le plus large des gouvernes.
Cabré = +5 mm (vers le haut) et piqué = -4 mm (ver le bas) ; c'est largement suffisant.
Pour mémoire, le MPC n'a pas été conçu pour passer les loopings inversés...
Dérive 8 mm de part et d'autre, et généralement, et je n'en utilise que la moitié.
Ma radio me permettant tous les mixages, je commande la dérive soit avec le manche des ailerons, soit avec celui de la dérive, ou les 2 si je veux la totalité du débattement.
Trop de dérive sur ce modèle le freine, et même le fait décrocher. Ajouté à l'absence d'inertie, mon MPC s'était retrouvé injustement banni sur une étagère...
Il a repris du service et fait ce qu'on attend de lui : un vol stable, calme mais assez réactif pour être précis. On peut le poser soit en 3-points, soit sur 2 roues, queue haute, avec juste un filet de gaz, sans toucher à la profondeur, histoire de le faire rouler plusieurs mètres sur la piste goudronnée (un vrai petit bonheur).
Son seul ennemi reste le vent : mais avec 105 gr au décollage (batteries pleines) faut pas trop en demander...